Quelques conseils
pour bien débuter, version imprimable
Hatha- yoga
L’origine
du Hatha-Yoga se perd dans la nuit des temps : plus de 5 000 ans avant
J.C. selon les recherches en archéologie. Sa transmission s'effectue
traditionnellement par voie orale de Maître à disciple.
Le
Hatha-Yoga est incontestablement la forme de Yoga la plus répandue
chez nous. Il est enseigné dans les centres de Yoga; c’est
de lui dont on parle dans les journaux ou à la télévision.
Des médecins le conseillent, certains le pratiquent, quelques-uns
l’utilisent avec des patients.
Il
propose l’utilisation de techniques corporelles, psychologiques
et spirituelles en vue d’un dépassement de l’équation
« douleur = existence » . Autrement dit, il se présente
comme une méthodologie du bonheur.
Cependant,
attention, demandez autour de vous, consultez l’opinion publique.
Des clichés habitent les esprits : « yoga, sauna, relaxation
» . Il n’y a pas de « club de la forme » qui
se respecte qui n’ait ses « cours de yoga » . Des
images, des publicités apparaissent : une belle femme en collant
noir moulant exhibe sa souplesse et ses charmes dans une position non
conventionnelle. Aussi attractives que puissent être ces images,
elles ne représentent pas le Hatha-Yoga.
Le
Hatha-Yoga ou « yoga de l’effort violent » est par
définition à l’opposé du hatha-yoga gymnastique
douce. Si le Hatha-Yoga utilise un travail postural, il ne faut pas
s’y tromper : le maintien, en final, n’est pas de quelques
minutes, mais de 3 à 8 heures disent les textes. Quant aux techniques
de souffles, l’ordre de grandeur est de quelques jours ! ! !
Pour
le Hatha-Yoga, l’essentiel n’est donc pas dans la posture
mais dans le souffle et la concentration. Les seules postures incontournables
sont, dans les textes, les postures assises.
Mais
rassurez-vous, il n’est pas nécessaire d’atteindre
de telles extrêmes pour en retirer de nombreux bénéfices,
sur la santé, le moral,…
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Prânâyâma
«
La science du souffle »
En
abordant le vaste sujet du prânâyâma
nous sommes face à l’un des thèmes épineux
de la théorie et de la pratique. Maintes controverses ont donné
lieu à des affirmations fantaisistes ou timorées. A en
croire ce qui est écrit dans certains ouvrages, prânâyâma
est présenté comme une technique banale ou dangereuse.
Parfois l’art du souffle ne serait qu’une gymnastique médicamenteuse
et apaisante pour des individus stressés, voire l’adjuvant
anecdotique de techniques mollassonnes. D’autres fois les professeurs
occidentaux de yoga ont, semble-t-il, peur de respirer et décrivent
prânâyâma comme une méthode risquée
et non adaptée aux européens. Ils déconseillent
à leurs élèves de s’y entraîner plus
de quelques dizaines de secondes tout en les mettant en garde contre
les aléas d’une pratique qui irait au delà d’une
simple régulation physiologique.
Sans
vouloir polémiquer, prânâyâma
ne peut être ignoré ni éludé de la sorte.
L’absence de cette technique déterminante rend stérile
les autres membres du yoga. Pour notre compte nous affirmons ici, avec
fermeté, que prânâyâma
exécuté selon les règles de l’art ne met
pas en péril l’équilibre physique ou mental de l’individu
mais qu’il est un instrument efficace et naturel de santé,
de connaissance de soi et de développement des énergies.
Il
reste la seule méthode accessible donnant prise sur le corps,
permettant de purifier les émotions et de contrôler le
mental.
La science du souffle
n’a d’autre finalité que l’arrêt de la
respiration physiologique.
Prânâyâma
n’est pas la respiration ordinaire bien qu’on utilise les
modalités physiologiques des poumons. L’air n’est
que le support ou le véhicule d’une essence invisible :
la vie et l’énergie subtile. Chaque individu sait plus
ou moins que la vie s’exprime dans la respiration, sans pour autant
arriver à en comprendre le fonctionnement ou à l’utiliser.
Chaque événement de la vie, chaque émotion ont
leur propre souffle, leur propre rythme.
Prânâyâma,
c’est également la science du rythme nommée mâtrâ
yoga. L’effacement de la respiration ordinaire, chaotique, arythmique,
s’effectue par la mise en place des rythmes du prânâyâma.
Ceux-ci vont permettre à l’individu de s’extraire
des contenus psycho-mentaux. En effet, les structures de l’ego,
les sentiments, prennent le souffle inconscient comme support pour s’actualiser
à chaque instant dans les comportements individuels.
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Comment respirer ?
Une
respiration correcte doit être surtout abdominale
:
- Pour
expirer vous devez vider la poitrine puis le ventre en le rentrant
le plus possible
-
Pour inspirer vous devez rempli le ventre en laissant entrer l’air
puis finir l’inspiration avec la poitrine.
La
respiration s’effectue toujours par le nez, sauf
cas exceptionnels qui vous seront indiqués. La bouche est fermée,
à l’inspiration comme à l’expiration.
Le
rythme respiratoire de base est le suivant : 1 temps pour inspirer,
le double pour expirer, soit par exemple : 4 secondes d’inspiration
et 8 secondes d’expiration.
Avec
plus de pratique, vous pourrez mettre une rétention de la respiration
soit à poumons pleins, soit à poumons vides.
Certaines
respirations sont alternées, cela veut dire que vous allez respirer
alternativement par l’une ou l’autre narine. Pour cela portez
l’index et le majeur de la main droite sur le front, bouchez alternativement
la narine gauche avec l’annulaire et la droite avec le pouce.
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Restez concentré !
Pour
rester concentré, vous devez mentalement « imaginer »
que votre respiration suit un trajet dans votre corps.
Il
faut visualiser intérieurement votre colonne vertébrale
comme si s’était un tube qui part de la base du bassin,
ce que l’on nomme dans le yoga « la racine », jusqu’à
la fontanelle.
Vous
devez sentir le souffle monter dans ce tube quand vous inspirez et redescendre
quand vous expirer.
Une fois habitué à cette visualisation, vous rajouterez
mentalement l’image d’un point rouge à la base (en
bas du tube) et d’un point blanc (ou noir) à la fontanelle
(le haut du tube).
Vous
prendrez rapidement l’habitude de cela et vous constaterez qu’il
s’agit d’un bon moyen de concentration durant les postures.
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Pour éviter les fuites :
Contraction
de la racine : elle
consiste à contracter l’anus en remontant les sphincters
de l’anus. Cette technique donne une meilleure stabilité
personnelle et une plus grande force. Ne dit-on pas d’ailleurs
populairement « faire dans son … » lorsque l’on
a une grande émotion ou une peur ? Il est bon de maintenir cette
contraction de la base le plus souvent possible.
Contraction abdominale :
le ventre doit être tenu légèrement rentré
mais sans tension. Durant les rétentions de souffle, il doit
être rentré et remonté avec plus d’intensité.
Ceci maintient les énergies du ventre sous contrôle : celles
du feu (ne parle-t-on pas du feu digestif ?), de la peur, de la colère,
mais aussi de la joie, du rire, etc.
Contraction
de la gorge : cette contraction est principalement utilisée
dans les longues rétentions de souffle car elle permet de réguler
l’activité cardiaque et émotive. Dans la version
classique il faut baisser légèrement la tête et
le menton, « sortir » la poitrine, contracter doucement
la gorge, la langue et le cou.
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Que faire des mains, des yeux, de la langue.
Les
mains : elles sont un moyen important
d’expression pour l’agitation mentale, ne dit-on pas parler
avec les mains ? Le yoga codifie quelques attitudes des mains afin de
mieux maîtriser les pensées par leur entremise. L’attitude
la plus courante consiste à joindre les pouces et les index en
laissant les autres doigts tendus. Cela s’appelle « le geste
de la sagesse », programme prometteur !…
Les yeux : ils sont un facteur
évident d’agitation mentale. Ils doivent donc obéir
à la volonté et être immobilisés quand besoin
est. Les émotions, positives ou négatives, passent souvent
par eux, ne dit-on pas qu’ils sont le miroir de l’âme
? Lorsque les yeux sont ouverts, il convient de fixer un point sans
les bouger jusqu’à la fin de la technique. Lorsque les
yeux sont fermés, il convient de fixer la zone au milieu du front
(entre les sourcils) tout en essayant de visualiser quelque chose de
précis : un point, une lumière, une figure géométrique
ou autre.
La langue : il faut retourner
la langue en arrière (comme pour l’avaler) et appuyer la
pointe le plus en arrière possible sur la partie molle du palais.
Peut-être un peu difficile au début, cette position deviendra
agréable à la longue. Vous vous surprendrez même
dans des moments de la vie courante à mettre votre langue en
arrière.
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Conseils pratiques
Avant
de faire une séance de yoga, il est préférable
d’éviter de manger. Une tenue décontractée,
non serrée et des chaussettes réservées à
cet effet sont recommandées.
Les problèmes de santé passagers ne sont pas forcement
un obstacle à la pratique du yoga. Sachez seulement adapter celle-ci
aux circonstances présentes ou demander conseil auprès
de votre professeur.
De toutes les façons, nous sommes disponibles pour vous aider,
et puisque le yoga est pour nous une philosophie de vie et une passion
vous ne risquerez jamais de nous ennuyer en nous demandant conseil.
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En résumé
1)
Une technique commence toujours par une expiration
2) L’expiration est deux fois plus longue que l’inspiration
(1/2)
3) La respiration doit surtout se situer dans le ventre et se fait
par le nez
4) Visualisez l’air qui monte et descend dans un tube autour
de la colonne vertébrale. Point rouge à la base, point
blanc au sommet
5) Comptez les temps pendant la rétention
6) Contractez la base
7) La langue appuie à la racine des dents ou est retournée
8) Les yeux fixent le point inter sourcilier
9) Les mains sont dans le « geste de la sagesse »
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Pour ne pas conclure.
Apprendre
le yoga n’est pas toujours facile, certains moments ou certaines
techniques peuvent paraître décourageantes : patientez
! Ce n’est pas en quelques séances, voire quelques mois,
que l’on peut tout changer. Votre pratique à l’école
et chez vous doit être régulière, même si
chez vous ce n’est que quelques minutes tous les jours.
Au
fur et à mesure vous découvrirez les résultats,
parfois extraordinaires, d’une pratique régulière
sur tous les aspects de votre être et de votre vie. Les efforts
que cette pratique quotidienne demande sont vite oubliés, et
paraissent moins terribles, quand tout change dans le bon sens.
Considérez
votre séance de yoga comme un moment privilégié
dans votre journée, comme une parenthèse durant laquelle
vous n’allez penser à rien d’autre qu’à
vous, à vous détendre, à être bien et heureux
de l’être.
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